Combat

Il convient de distinguer ici les trois catégories principales d'Art du Sabre qui donnèrent naissance à de nombreuses écoles:



Ken-jutsu
 
Art de manier le sabre aussitôt celui-ci sorti du fourreau. Le iaïdo fait donc partie des techniques de ken-jutsu. Cet art était étudié et pratiqué par tous les bushi (guerriers) et Samourai depuis le Xe siècle environ. De nombreuses écoles, au Japon, se consacrèrent à cette discipline.
Le ken-jutsu prit divers noms au cours de son histoire : hieho, kempo, toho, gekken, hyoho, to-jutsu, tachi-uchi, hyodo,... Finalement, il s'est transformé en un art pacifique, le kendo.
(sources: 72 Arts Martiaux, de Pierre BAEGERT)



Iaïdo
 
Technique de combat au sabre destinée à sortir le sabre de son fourreau (Saya) à une vitesse logarithmique et frapper l'adversaire avant que celui-ci ait eu le temps de dégainer complètement son arme. Complément nécessaire du Ken-jutsu, le iai-jutsu fut créé en 1560 par Hayashizaki Jinnosuke Shigenobu. Eishin perfectionna sa technique au XVIIIe siècle. Cette discipline, issue de l'ancien ken-jutsu, est devenue une technique de concentration, de précision et de rapidité du mouvement. L'art de dégainer le sabre est devenu un art martial à part entière, il fait partie de l'enseignement du kendo. Il comprend, outre des saluts cérémoniels, toute une série de kata (combats imaginaires) et de gestes symboliques (comme celui de secouer le sang tachant la lame du sabre après un duel, et qui risquerait de coller la lame au fourreau). Tous ces mouvements et kata sont exécutés debout, à genoux, assis ou même couché. Il existe vingt mouvements pour "tirer le sabre" et cinquante pour couper ou trancher. En effet, il ne s'agit pas simplement de tirer rapidement le sabre hors du fourreau, mais de frapper l'adversaire dans le même mouvement...
(sources: 72 Arts Martiaux, de Pierre BAEGERT)



Kendo

Art martial du maniement du sabre (ken). Il se pratique aujourd'hui avec un shinai (sabre en bambou), les combattants portent des protections. Le sabre mesure 1,20 m de long. L'armure (bogu) se compose d'une protection faciale (men), du plastron (do), de moufles épaisses, d'une protection des hanches et du bas-ventre (tare). Le kendoka porte sous l'armure une "jupe" (hakama) qui dissimule les pieds.
Un combat (shiai) se dispute en trois points et dure trois à cinq minutes. Le vainqueur est le premier combattant ayant marqué deux points. Le but du kendo va bien au-delà de la maîtrise du sabre : il vise à procurer force de caractère, équilibre entre le corps et l'esprit, l'harmonie de l'esprit sain dans un corps sain.
La première mention de l'art du sabre au Japon date de 789. Le kendo était autrefois appelé ken-jutsu, ken-no-michi et gekken à l'époque Meiji (1868-1912). Cette discipline était déjà utilisé par les guerriers japonais (bushi) depuis longtemps lorsque les samurai le découvrèrent au XIIIe siècle. Le ken-jutsu, interdit en 1876, fut transformé en sport (kendo) par Sakakibara Kenkichi (1830-1894), lorsque les samurai n'eurent plus le droit de porter le sabre. La première académie de kendo fut fondée à Tokyo en 1909. Au XXe siècle, le kendo connut un essor très rapide en Angleterre, puis dans toute l'Europe. Les premiers Championnats du monde eurent lieu en 1970. Cet art martial est aujourd'hui placé sous l'autorité de l'International Kendo Federation. Au Japon, les pratiquants sont plus de deux millions. Les licenciés sont également nombreux aux États-Unis, en Europe, au Brésil, en Argentine, à Taiwan, en Corée, aux Philippines et en Australie. La France compte quelques milliers de licenciés.
(sources: 72 Arts Martiaux, de Pierre BAEGERT)


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