Il convient de distinguer ici les trois catégories principales d'Art du Sabre qui donnèrent naissance à de nombreuses écoles:
Art martial du maniement du sabre (ken). Il se pratique aujourd'hui
avec un shinai (sabre en bambou), les combattants portent des protections.
Le sabre mesure 1,20 m de long. L'armure (bogu) se compose d'une protection
faciale (men), du plastron (do), de moufles épaisses, d'une protection
des hanches et du bas-ventre (tare). Le kendoka porte sous l'armure une
"jupe" (hakama) qui dissimule les pieds.
Un combat (shiai) se dispute en trois points et dure trois à
cinq minutes. Le vainqueur est le premier combattant ayant marqué
deux points. Le but du kendo va bien au-delà de la maîtrise
du sabre : il vise à procurer force de caractère, équilibre
entre le corps et l'esprit, l'harmonie de l'esprit sain dans un corps sain.
La première mention de l'art du sabre au Japon date de 789.
Le kendo était autrefois appelé ken-jutsu, ken-no-michi et
gekken à l'époque Meiji (1868-1912). Cette discipline était
déjà utilisé par les guerriers japonais (bushi) depuis
longtemps lorsque les samurai le découvrèrent au XIIIe siècle.
Le ken-jutsu, interdit en 1876, fut transformé en sport (kendo)
par Sakakibara Kenkichi (1830-1894), lorsque les samurai n'eurent plus
le droit de porter le sabre. La première académie de kendo
fut fondée à Tokyo en 1909. Au XXe siècle, le kendo
connut un essor très rapide en Angleterre, puis dans toute l'Europe.
Les premiers Championnats du monde eurent lieu en 1970. Cet art martial
est aujourd'hui placé sous l'autorité de l'International
Kendo Federation. Au Japon, les pratiquants sont plus de deux millions.
Les licenciés sont également nombreux aux États-Unis,
en Europe, au Brésil, en Argentine, à Taiwan, en Corée,
aux Philippines et en Australie. La France compte quelques milliers de
licenciés.
(sources: 72 Arts Martiaux, de
Pierre BAEGERT)